[dropcap]A[/dropcap]lerté par Corinne Compan (PCF), conseillère départementale et adjointe au maire de Millau, le secrétaire national du PCF et député du Nord Fabien Roussel a écrit à Bruno Le Maire pour lui faire part de sa « profonde colère », suite aux annonces de plans de suppressions d’emplois chez Bosch (Rodez) et à la SAM (Decazeville).
Le secrétaire national du PCF dénonce notamment « l’attitude des groupes, qui refusent d’investir dans la modernisation des sites de productions et dans la formation des salariés et privilégient les suppressions d’emplois dès qu’ils doivent s’adapter à des évolutions du marché ».
Fabien Roussel s’insurge également quant au rôle du gouvernement, « qui ne joue pas son rôle de garant de notre souveraineté industrielle, alors même que la crise sanitaire démontre le besoin urgent de rebâtir une industrie moderne dans notre pays. Ainsi, le groupe Renault, client exclusif de SAM et qui a touché 5 milliards de soutien public de l’Etat dans le cadre du plan de relance, devrait pouvoir imposer au repreneur espagnol du site de Decazeville, le maintien des emplois et la modernisation de l’outil de production, notamment pour prendre en compte les besoins nouveaux des constructeurs automobiles. »
Pourtant, le député du Nord, « Bruno Le Maire se félicite du plan de reprise, et se déclare ainsi impuissant face aux diktats des conseils d’administration ».
« Bosch, qui réalise 79 milliards d’euros de CA en 2019, et les repreneurs de SAM ne peuvent ignorer leur responsabilité sociale et industrielle, à l’égard des salariés, des populations et des territoires », assure Fabien Roussel.
Le secrétaire national du PCF se rendra très prochainement en Aveyron pour soutenir les salariés, aux côtés des militants et élus communistes, poursuivant ainsi son tour de France des entreprises engagé depuis 18 mois.