[dropcap]P[/dropcap]etite surprise à Vabre, ou de futurs entraîneurs ont élu leurs quartiers jusqu’à mercredi. Il s’agit d’un séminaire, dans le cadre de la formation du BEPF (Brevet d’entraîneur professionnel de football). Une formation qui se déroule habituellement sur 13 mois, alors que là, à cause du Covid, elle a été réduite à 10 mois. Il s’agit d’une formation avec 10 entraîneurs, qui se destinent à coacher en L1, L2 ou national. Et il y a un séminaire par mois, en alternance à Clairefontaine et dans un club. Pour Franck Thivillier, responsable de la formation des entraîneurs à la FFF, c’est indispensable d’aller en club :
Pour nous, c’est l’occasion d’être au cœur du réacteur, de la vie d’un entraîneur avec ses problématiques. On a souhaité venir à Rodez, car c’est un club véritablement en plein développement, et qui a une ascension et une cohérence de projet, qui nous intéressait. »
Une formation qu’a faite Laurent Peyrelade, il y a 3 ans. Les futurs entraîneurs sont arrivés dimanche, et repartiront ce mercredi. D’ici là, ils ont pu faire des exercices avec les joueurs de la formation ruthénoise, qui évoluent habituellement en N3, ou en U18. Pour ce séminaire, il y a 10 candidats en formation, dont d’anciens joueurs comme Cris, Christophe Delmotte, ou encore Johan Gallon, coach emblématique de Granville depuis 8 ans (N2).
Pour Lionel Rouxel, formateur BEPF, en charge des sélections nationales de jeunes, de U16 à U20 garçons, on revient à ce qui a toujours existé : « L’identité forte locale et territoriale. C’est-à-dire former des joueurs locaux, avec de bons éducateurs, pour les amener en équipe professionnelle. Ce qui est le cas de Rodez depuis deux ans. »
Peyrelade très apprécié
Parmi les cadres de la Fédération Française de football présent, Francis Gillot. Un joueur professionnel et un entraîneur de Lens, Sochaux, Bordeaux, Auxerre, ou encore Shanghai… Et qui a vu Laurent Peyrelade, lors de sa formation :
J’ai beaucoup apprécié l’entraîneur et l’homme. Il cadre bien avec le projet du club. J’ai eu plaisir à le retrouver. Vous avez un bon entraîneur. Si vous savez vous en servir, vous pourrez voir loin. »
Retour aux sources
Lors de ce séminaire, il y avait aussi 3 entraîneurs en formation continue : Franck Rizzetto (adjoint Montpellier), Mickael Debève (adjoint Standard de Liège), Willy Sagnol (sélectionneur de la Géorgie). Le premier n’est pas un inconnu, puisqu’il a joué et entraîné le RAF. Et ce retour aux sources lui plaît bien. Interview.
Le passage dans les clubs
« Ça permet de voir les différents fonctionnements de club, les différents statuts de clubs. Huppés, moins huppés, argentés, pas argentés. Qu’on peut être professionnel avec peu de moyens. C’est hyper enrichissant pour les entraîneurs de voir les facettes des clubs de L1, L2 voir de national. Pour se rendre compte que ce n’est pas facile. Il y a beaucoup de contraintes. »
Les propos de Pablo Longoria
« Ces propos ont été trop exagérés, infondés. La formation à la française est reconnue dans le monde entier. Certains pays viennent chercher auprès de la DTN, le contenu des formations. Dire que l’on n’a pas de fond de jeu, pour moi, c’est complètement aberrant. Il assume ses propos. »
Importance de la formation
« Les jeunes, c’est la relève. Ce qui est important, c’est que les éducateurs soient formés. À la DTN, il y a de très bonnes formations. Il ne faut pas le négliger du tout. L’essentiel, c’est que les entraîneurs soient ouverts, qu’ils ne se cantonnent pas juste à ce qu’ils savent faire. Qu’ils ouvrent leurs champs de compétence. Pour mettre ça aux services des jeunes. Après, c’est aux jeunes à être ambitieux, et à avoir la volonté d’écoute pour pouvoir progresser. »
De l’école de foot à l’équipe pro
« C’est ça. Il faut des éducateurs à tous les étages. Parce qu’un jeune a toujours cette envie, et plus on leur inculque des choses tôt, plus tôt, c’est assimilé. Et mieux c’est pour lui. »