[dropcap]C[/dropcap]e vendredi après-midi, des membres de la Confédération paysanne de l’Aveyron se sont rassemblés devant la préfecture de Rodez « pour interpeller sur l’urgence de revoir les arbitrages pris par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, sur la réforme de la PAC ».
Cette mobilisation survient en parallèle d’un rendez-vous des représentants nationaux de la Confédération paysanne à l’Elysée avec le conseiller agricole d’Emmanuel Macron, une semaine après la grande mobilisation nationale devant Pôle Emploi.
« Notre détermination ne faiblit pas, malgré la répression syndicale observée jeudi dernier au siège de Pôle Emploi, pour exiger un rendez-vous avec Emmanuel Macron, assurent les manifestants. Si Julien Denormandie prône la stabilité pour la future PAC, il défend l’imposture d’une réforme qui n’en est pas une, et semble se satisfaire de la disparition des fermes françaises et de leurs paysans, déclarent les manifestants. Nous voulons être entendus au plus haut sommet de l’Etat pour revoir une réforme qui serait délétère pour l’emploi paysan, et par conséquent pour la souveraineté alimentaire, la dynamique des territoires et l’environnement. »
Devant la préfecture de l’Aveyron, la Confédération paysanne « rappelle au représentant local de l’Etat notre volonté de rencontrer Emmanuel Macron pour lui porter nos demandes : soutenir les petites fermes, revaloriser le paiement redistributif, et plafonner les aides pour mieux les redistribuer. Des mesures qui permettront de protéger l’emploi paysan pour valoriser les fermes, relocaliser notre production agricole et alimentaire, et répondre à l’urgence climatique et sociale. Monsieur le Président de la République, chômage de masse ou création d’emplois, quelle PAC vous botte le plus ? »