[dropcap]C[/dropcap]omme chaque semaine, le Rodez Aveyron Football organisait sa traditionnelle conférence de presse, avant le déplacement de son équipe, sur la pelouse de Valenciennes, pour la 5e journée de Ligue 2.
Avant que le coach, Laurent Peyrelade, ne fasse un point sportif, on a vu arriver le président du club, Pierre-Olivier Murat, très agacé. Il a souhaité faire une mise au point, concernant nos confrères de Centre Presse :
On a eu une semaine perturbée notamment après l’article de dimanche, qui pour moi est un torchon d’incompétence. Je n’ai jamais vu un public, debout, applaudir son équipe quand le match est minable. On n’a pas dû voir le même match. Hier et aujourd’hui, il y a eu quelques accros. Je pense que l’intelligence, ça aurait été de ne pas venir couvrir l’entraînement, après un tel papier. »
Des tensions ont en effet eu lieu hier et ce matin, entre le terrain et les vestiaires, à l’issue de l’entraînement, entre certains joueurs et les journalistes de Centre Presse, suite aux écrits de dimanche. Franc et cash comme il sait l’être, Pierre-Olivier Murat a eu la volonté de s’exprimer sur le sujet, puisqu’il a senti le groupe touché et perturbé. Souhaitant ensuite que l’on ne parle avec le coach, que du déplacement à Valenciennes et du sportif.
Ruthénois.com : Un mot sur votre adversaire pour cette 5e journée de Ligue 2, Valenciennes ?
Laurent Peyrelade : C’est une très bonne équipe, expérimentée du niveau. Une valeur sure du championnat. C’est un bon étalon à ce moment-là de la saison. Il va falloir monter le niveau, progresser, être plus efficace que ce que l’on a fait ces dernières semaines. C’est une équipe solide de la division, pas facile à bouger. J’espère que ce que l’on a préparé, ce que l’on veut faire sur ce match-là, on va pouvoir l’exprimer.
Vous voulez plus d’efficacité. Sur quoi avez-vous travaillé concrètement ?
Il faut que nos centres soient un petit peu de meilleure qualité, et que la relation entre notre passeur et notre receveur soit meilleure. Je pense que Clément a des zones privilégiées de jeu, Hugo aussi, Flo également. On doit être capable, en fonction d’où part le centre, de qui le met, parce que Nassim, ce n’est pas Lucas ou Johan, de mieux lire les placements de nos partenaires. On a centré beaucoup, et sur le nombre, je pense qu’il y en a 5, 6 qui sont bons. On doit augmenter ce ratio-là. C’est bien de bien amener le ballon, mais il faut aussi être capable de bien terminer.
Que pensez-vous de vos milieux de terrain ?
Je pense que l’on peut faire mieux dans les 30 derniers mètres. En termes de frappe, en termes de jeu intérieur. Ça va venir. Il faut s’habituer à jouer avec Clément, qui offre d’autres possibilités que l’on n’avait pas avant. En fonction des matchs, en fonctions des adversaires, l’entraîneur a des choix intéressants à faire. C’est bien, car une saison est longue. On a 7 joueurs au milieu. On doit être capable de garder ce niveau d’intensité, de garder nos principes, notre dimension collective quels que soient les joueurs et s’habituer.
On a la sensation, cette saison, d’une homogénéité au sein du groupe. Ou il y a peu d’écart entre les titulaires et les remplaçants. Difficile de faire des choix ?
Ça peut être difficile de constituer un onze de départ, mais un groupe non. L’idée, elle est là. Le 11, il est fait en fonction des petits bobos, de ce que fait l’adversaire, de ce que l’on veut proposer sur ce match-là, du moment dans la saison. Du moment où les mecs sont au service de leur équipe, ils ont déjà beaucoup plus de chance de jouer, et c’est ma vision d’un groupe de joueurs, d’une saison. C’est comme ça que l’on construit. Et si on veut être régulier, tout le monde va devoir monter, progresser. Donc, c’est super. Les choix ne sont jamais difficiles. On essaye de faire avec logique, avec bon sens, avec ce que l’on voit la semaine à l’entraînement. Je pense que l’on aura beaucoup plus de stabilité cette année, car on est moins nombreux. Si on est en Ligue 2, je pense qu’on le doit, en grande partie, à des groupes d’immenses qualités humaines.
Trouvez-vous que le groupe progresse sur certains défauts que vous aviez relevé ?
La satisfaction, c’est qu’on est solide depuis trois matchs. Mais solide collectivement. On est très cohérent, que l’on donne peu de choses à l’adversaire. Que ça soit contre Dijon ou contre le Havre, je trouve que dans la construction, c’était vraiment intéressant à ce moment-là de la saison. Maintenant, il faut que l’on arrive à être meilleur dans les 30 derniers mètres adverses. La dureté que l’on a sur plusieurs parties du terrain, il faut que l’on arrive à l’avoir dans ces 30 derniers mètres. Cette justesse-là, ce relâchement-là, il faut l’avoir aussi à la fin. Ça va venir tranquillement. Ce qui serait inquiétant, c’est si on était éparpillé, incohérent, et que l’on se fasse une « Caennaise ».
Y a-t-il des suspendus, des blessés ?
Non, aucun. On s’est entraîné à 21 toute la semaine. On a bien travaillé. On a fait ce que l’on voulait faire en termes de contenu et d’intensité. Maintenant, il faut être capable de le répéter face à un vrai adversaire. Qui je le répète est vraiment de qualité.
Ce samedi 21 août, Valenciennes – RAF, au stade du Hainaut à 19h.