Ruthénois.com: Un mot sur ce déplacement à Guingamp ?
Laurent Peyrelade: Déjà, on a très bien récupéré. Je trouve que l’on a fait une semaine dynamique, avec beaucoup d’envie et d’intention. Tu te disperses par rapport à ce que tu veux travailler parfois. Ça grouille, ça vit, mais tu perds de la concentration sur ce que tu as envie de travailler. Mais j’ai trouvé ça bien. Après, ce que tu fais en semaine, il faut être capable de le refaire en match. Il faudra avoir une exigence folle, en termes de technique, d’intention, de paroles positives. Gommer nos grosses erreurs que l’on a faites sur les derniers matchs, pour faire un match de qualité.
Comment vous définiriez ces grosses erreurs ?
Ça serait plutôt de la concentration et de la précipitation. Toutes ses phases où il y a un manque de justesse technique à l’origine, qui te met en difficulté. Il faut l’acquérir, la travailler, avoir confiance. Ne pas se focaliser sur le fait de prendre un but, mais d’être concentré sur ce qui se passe avant. C’est ça qui m’intéresse. Avoir suffisamment de confiance pour refaire l’action encore et encore… Jusqu’à ce qu’elle soit parfaite. Il faut que l’on soit très exigeant dans ce que l’on veut faire. On a un groupe qui est à l’écoute, qui bosse dur, qui est demandeur.
À quel type d’équipe vous attendez-vous ce samedi ?
Je trouve que c’est une équipe qui propose beaucoup de diversité dans le jeu. J’ai vu le match de Sochaux, ou c’était très intense, ou il marque un but fantastique. Je trouve que beaucoup de joueurs ont des jambes dans leur équipe. Il se dégage quelque chose de chez eux. Après, ils sont inconstants. Il y a un très bon nouvel entraîneur. Il faut aussi laisser le temps de mettre des choses en place, des stratégies en place, des organisations en place. Je vois bien un match comme à Amiens, ou c’est ouvert, ou il va falloir faire preuve d’opportunisme à un certain moment. Mais c’est une équipe qui peut marquer des buts. Elle peut en marquer sans l’aide de l’adversaire, donc nous, il ne faut pas qu’on l’aide.
La semaine dernière, l’équipe a égalisé dans les derniers instants. Cela a apporté de l’insouciance, de la joie, de la confiance à l’entraînement ?
De l’insouciance, je ne sais pas. De la récompense des efforts fournis, oui. On a pris un point sur 9. Mais en termes d’intention, c’était bien. Je ne suis pas sûr que l’on a fait un meilleur match à Amiens, que contre Ajaccio ou Grenoble. Pourtant, on a pris plus de points là-bas. Il faut garder ce niveau d’intention, ce niveau d’intensité. Et y greffer de la durée, de la concentration, ces petites choses qui font que tu es plus haut dans le classement. L’an dernier, on a toujours perdu, à ce moment de l’année, 3 matchs de suite. Pas cette année ! C’est pour ça que le petit point, le petit but contre Grenoble, il est bien. Il efface les choses que tu faisais les années avant. Être dans la continuité, dans la performance, avoir une envie folle en termes de mentalité, c’est ça l’important.
Ce qui veut dire que votre équipe a progressé mentalement depuis l’an dernier ?
Je pense que l’on est plus complet. On est plus fort techniquement. Je pense que mentalement, physiquement, on est dans la lignée de ce que l’on faisait depuis longtemps. Notre niveau est un peu plus haut que l’an dernier. C’est pour cela qu’on espère être plus régulier. On est un peu en avance sur ce que l’on faisait les autres années, mais l’idée, c’est de la garder pas de se reposer ! On doit avoir envie de continuer dans cette voie-là. Être encore plus fort, encore meilleur.
On sent que cette équipe a du potentiel cette saison ?
Ce groupe-là, il peut te nourrir. Tu ne le pousse pas, il te porte. Il te donne envie. C’est pour ça que je dis qu’il m’existe. Il me donne envie d’être meilleur, de leur donner plein de choses parce que j’ai l’impression qu’ils peuvent absorber plein de choses. La limite, elle est loin. Ça ne veut pas dire qu’on la touchera… Mais tu as une marge de progression chez beaucoup de joueurs qui est super. Qui te donne envie de travailler plus, de leur donner plus. C’est ça qui m’intéresse. Le classement, on s’en fout. Si tu progresses, si tu bosses dur, et que tes limites sont plus loin, tu as évidemment plus de chances d’être mieux classés. Mais ce n’est pas une garantie.
Ce samedi 2 octobre, Guingamp – RAF, au stade du Roudourou, à 19h