[dropcap]I[/dropcap]nstallée à Toulouse, photographe autodidacte, Elodie Mitaine utilise un Polaroid SX-70 : « Le polaroid a un format qui permet vraiment d’atteindre un format d’émotion. Cela rend la photo unique et éphémère », souligne-t-elle.
La série explore l’idée de notre sonorité, notre bruissement intérieur, notre propre nuisance sonore.
« Je me suis intéressée en particulier aux sons et aux bruits que nous retenons, que nous enfouissons profondément. Parfois, nous ne souhaitons pas les extérioriser, mais ils nous échappent et sortent comme des bruits parasites. Les exprimer et ainsi les relâcher serait libérateur. Lorsque nous n’y parvenons pas, ils se transforment en bruits fantomatiques. Le moment très particulier, qu’est la fin de journée, pousse le bruit intérieur à son volume maximum. J’aime beaucoup le son intérieur et le lien entre l’image et cette sonorité ».
Une première exposition pour cette jeune photographe passionnée, qui sait faire apprécier son travail de recherche, un vrai cocktail d’émotions.
C’est vrai que cette première expo et mettre mon travail en avant est une grande joie, mais en même temps, c’est un peu flippant d’exprimer ses sentiments ainsi. C’est se mettre un peu à nue ».
C’est avec un casque rivé sur ses oreilles, une musique et des heures à marcher, que lui viennent les idées, le fil rouge d’une trame, qu’elle va peu à peu imaginer et mettre en image et ainsi réaliser une série de clichés.
Une exposition et une artiste à découvrir, à la MJC d’Onet, jusqu’au 28 octobre.
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Prochain rendez-vous de la galerie des Capucines, les peintures de Marie-Claude Cavagnac, vernissage le jeudi 4 novembre, à 18h30.
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