[dropcap]V[/dropcap]oilà maintenant plusieurs mois que la maternité de Villefranche-de-Rouergue, deuxième plus grande maternité de l’Aveyron, est en proie à des problèmes de recrutement de personnels.
Pour pallier ces absences, les professionnels présents travaillent continuellement en heures supplémentaires pour compenser ce manque d’agents.
La situation s’est aujourd’hui aggravée dramatiquement suite à la crise sanitaire et l’obligation du passe sanitaire. En effet, le nombre de sages-femmes pour faire fonctionner le service est de 7 pour 12 postes. Si d’ici mardi 2 novembre la maternité ne trouve pas de sages-femmes, l’hôpital fermera le service par manque de personnel.
Dans le cadre du GHT (groupement hospitalier territorial) du Rouergue, les établissements de santé aveyronnais membres sont censés coopérer, s’entraider.
Depuis plusieurs années la maternité de Villefranche-de-Rouergue prend ses responsabilités et vient en soutien des autres maternités aveyronnaises en y envoyant du personnel. Au début de la crise sanitaire, l’hôpital de Villefranche a même aidé l’hôpital de Rodez en y envoyant des professionnels.
Aujourd’hui, c’est la maternité de Villefranche qui appelle à l’aide celle de Rodez, mais ces derniers ne veulent pas jouer le jeu de la solidarité et s’organiser pour envoyer du personnel. Alors même que plusieurs sages-femmes de la maternité de Rodez sont prêtes à venir fournir leur aide, leur hiérarchie et leur direction s’y opposent fermement.
Il semblerait que l’ARS se soit saisie du dossier pour les recrutements (sans résultat), mais qu’en est-il de leur responsabilité à faire respecter les principes du GHT en incitant l’hôpital de Rodez à agir en tant qu’établissement « support » afin de mutualiser ses moyens humains pour venir en aide à son homologue dans cette situation de crise ?
L’enjeu immédiat est donc d’inciter l’hôpital de Rodez à appliquer les principes du GHT dont il est l’établissement « support », à savoir mutualiser les moyens de plusieurs établissements publics de santé sur un même territoire afin d’assurer une égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité à toutes les populations.
Ce communiqué de presse a pour but d’informer l’opinion publique de cette situation dramatique et de faire prendre conscience aux élus politiques de leur part de responsabilité dans leur inaction face à cet enjeu territoriale. La CFDT Aveyron demande à l’ARS d’obliger purement et simplement l’hôpital de Rodez à venir en aide à celui de Villefranche afin d’éviter cette fermeture.
CFDT Aveyron
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