Ruthénois.com : On imagine que vous êtes satisfait du résultat de ce match contre Nice ?
Mathieu Rufié (Coach RAF) : Je suis effectivement satisfait de notre victoire, 2 à 0. C’est notre 3e match sans encaisser de buts, notre 3e victoire de suite. C’est une bonne série qu’il faudra continuer. Là, on ne va rejouer en championnat, que début décembre, à Grenoble. C’est bien. On ne peut pas dire que ce n’est pas bien. On avait annoncé que c’était un choc de haut de tableau, que si on gagnait, malgré notre match d’avance sur Nice, même s’ils le gagnent, ils seront derrière nous. Le contrat est rempli. Après, est-ce que le contrat a été à la hauteur des attentes ? Peut-être pas. Mais comme je l’ai dit aux filles, les jours où l’on est un peu moins inspirée, et ça arrive, il faut savoir gagner les matchs. Et elles ont su le faire. Donc impeccable.
À la pause, il y avait 0/0. Qu’avez-vous rectifié dans les vestiaires ?
Quelques automatismes que l’on souhaite voir avec le système qu’on a choisi sur les derniers matchs. Quelques placements et déplacements qui n’étaient pas forcément faits en première mi-temps. De simplifier ou d’épurer tout ce qui est technique parce qu’en première période, il y avait trop de déchets pour nous, pour nous permettre d’être réellement dangereuse. En seconde, on a fait plus simple, moins de fantaisie. Et ça a payé. Après, on marque sur un coup franc lointain où l’on a de la réussite. Ça nous a permis de nous lâcher un peu plus et on a fait le break. Je pense que la victoire, sur l’ensemble du match, elle est logique.
Une première mi-temps qui a d’ailleurs été très physique ?
Il y a eu pas mal de duels, d’accrochage. Nous, de notre côté, on était souvent deux sur le ballon, on se donnait le ballon à l’inverse d’où l’autre le demandait… On avait la sensation qu’il n’y avait que celle qui avait le ballon qui voulait jouer, les autres autours se cachaient un peu. On a insisté sur ça à la mi-temps. Sans s’énerver, sans paniquer. Comme j’ai pu faire d’autres fois, élever la voix pour replacer les trucs. Là, on a pris 5 minutes pour se poser, pour discuter tous ensemble. Puis, on s’est dit, ça ne sert à rien de paniquer. On est à 0/0, on n’a pas fait une grande mi-temps. Maintenant, il en reste une pour gagner. Et derrière, on fait le job.
Avez-vous senti un peu de fébrilité, plus que d’habitude, défensivement, sur les premières minutes du match ?
Derrière, pas tant que ça. Je nous ai senti fébriles dans l’utilisation du ballon. Après, c’était une volonté de jouer assez vite vers l’avant, au départ, pour aller chez elle. Ça a été fait, mais après, peut-être que cette consigne-là a fait qu’on est tombé dans la précipitation. En sautant un peu le milieu de terrain. Là, ça fait trois matchs qu’on ne prend pas de but. Il faut en avoir conscience et bâtir dessus.
Matthieu Esposito (Coach Nice) :
C’était difficile dans le contexte, et avec ce qu’il s’est passé sur le match. En perdant rapidement la gardienne titulaire sur blessure. On a dû faire jouer une petite jeune, qui a joué son premier match de D2. Qui n’a que 2 entraînements avec nous. C’est la 4e gardienne. On a une poisse sur les gardiennes. La 2e est blessée, et la 3e a eu un accident de voiture cette semaine. Après, on a livré un beau combat, mais en face, c’était quand même très athlétique et très costaud. À la pause, on leur a dit de continuer comme ça, de rester solidaire, de ne pas ouvrir les espaces. Le regret, c’est de prendre ce but sur coup de pied arrêté. On reste au contact, on aurait pu être plus dangereuse. Mais le 2e but arrive un peu trop vite. On a poussé derrière, mais ça n’a pas été suffisant. On aurait pu accentuer un peu plus, et pénétrer plus dans la surface. Mais bon, en face, c’est quand même Rodez.
Les autres résultats
Le Puy – Mérignac/Arlac : 3/0
Albi/Marssac – Montauban : 2/2
Yzeure – Nîmes : 2/1
Marseille – Thonon/Evian : 1/1