[dropcap]M[/dropcap]ercredi 12 janvier, de nombreux salariés de la fonderie SAM sont montés à Paris pour manifester devant le ministère de l’Economie. Ils étaient accompagnés de ceux de la fonderie du Poitou, qui subissent le même sort. La veille, « l’échec du chargé de mission de la Région Occitanie et de l’État était acté à Decazeville, que ce soit sur le volet du projet industriel alternatif ou sur le volet de l’accompagnement des salariés ».
Nous sommes mobilisé•e•s à Bercy pour soutenir les 350 salarié•e•s de la #SAM. Nous ne pouvons plus tolérer les délocalisations, il en va de notre souveraineté industrielle. Nous demandons la nationalisation temporaire le temps qu'une solution de reprise pérenne soit trouvée. pic.twitter.com/Eln1Dw8d5X
— Yannick Jadot (@yjadot) January 12, 2022
Le candidat Jadot soutient la SAM
Le candidat Jadot est venu apporter son soutien aux salariés, accompagné de Sandrine Rousseau (présidente du conseil politique pour la campagne) et d’élus EELV : David Béliard (maire adjoint de Paris), Mélanie Vogel (sénatrice). Monique de Marco, sénatrice de Gironde, originaire du bassin de Decazeville qui revient régulièrement sur nos terres, était présente ainsi que d’autres militants aveyronnais dont Léon Thébault, étudiant à Sciences Po.
Les écologistes proposent une nationalisation temporaire et la conditionnalité des aides
Yannick Jadot a rencontré deux des figures de la mobilisation, David Gistau et Ghislaine Gistau. Il leur a fait part de la proposition des écologistes : un appel à une nationalisation temporaire, le temps de construire avec les salariés et les autres acteurs locaux un projet de reprise solide et durable.
« La SAM, qui avait anticipé le virage de la voiture électrique, détient des compétences et un savoir-faire : elle peut encore être reprise », affirment les responsables EELV. Le porte-parole de la fonderie du Poitou appelle également le gouvernement à les prendre sous tutelle le temps d’effectuer la transition vers la production de pièces pour les nouveaux secteurs de l’électrique.
D’autre part les écologistes avancent que la conditionnalité des aides publiques est devenue une nécessité : « on ne peut plus continuer à subventionner les entreprises qui détruisent les emplois et la planète. »
Le combat des salariés pour défendre leur outil de production n’est pas terminé, les porte-paroles de la SAM ont remis un dossier sur la situation de leur usine à l’équipe de Yannick Jadot.