Le bilan à la trêve
Benoît Courtin (Président du ROC) : Bilan très positif, dans le cadre de la reprise post-covid. Il ne faut pas oublier qu’on avait quasiment stoppé, en tout cas subi toute une série de stop and go depuis mars 2020. On est très satisfait. On avait 280 licenciés sur la saison dernière, on en est à 320. Avec une augmentation exclusivement sur les licences joueurs et pas sur les licences dirigeants. Au baby hand, on avait 9 enfants il y a 2 ans, 26 actuellement. On a triplé sur l’école de hand. Premier contact, donc très important. On a une perte chez les moins de 11, une perte, du stoppé les moins de 17 garçons. Mais créée une deuxième équipe senior chez les féminines.
Raphaël Geslan (Directeur sportif) : Pour l’équipe fanion, l’objectif, pour les garçons, c’était d’être dans les 4 premiers. La stratégie du club, avec mon arrivée, c’était de ne pas tout miser sur l’équipe une. Et de construire des bases solides pour la suite. Or, les gens ont tendance à ne regarder que par le prisme des résultats des équipes premières. Après une saison blanche, on a retrouvé les joueurs, qui pour l’instant n’ont pas récupéré le niveau que l’on attendait. Avec un groupe recomposé, et quelques arrivées de joueurs. Avec l’idée de me laisser un peu de temps pour faire évoluer le groupe, pour construire l’année prochaine. On ne voulait pas aller en N1 pour redescendre en suivant, et que l’idée, c’est de construire un groupe. La vie d’un groupe, c’est 3, 4 ans. Donc on veut repartir avec un groupe restructuré, et qui a les compétences pour mûrir sur 3, 4 ans. Pour se maintenir au minimum en N1, voir accéder à la N1 élite.
La lisibilité du club
Benoît Courtin : Je pense que le club a beaucoup travaillé sur sa lisibilité, vis-à-vis des parents.
Et sur la lisibilité que l’on a également, à travers les matchs, depuis septembre dernier. On a entre 7 et 800 spectateurs, en moyenne pour la N2. Tout ça participe à développer et à fidéliser les licenciés.
Nadine Mercadier (conseiller sport au ROC) : On a besoin qualitativement de faire évoluer à tous les niveaux. Sur chaque collectif, on est parti sur l’idée d’avoir un peu plus de personnes, et de former ces gens-là. On a des alternants, qui sont revenus au club, qu’on va avec une commission sportive, accompagner pour leur donner du contenu, accompagner dans leurs contenus pédagogiques. On a aussi initié de faire participer les parents qui accompagnent les collectifs, en les formant sur la tenue des tables de marques. Ça devient obligatoire à un certain niveau de pratique. C’est aussi permettre aux parents de sentir investi dans le fonctionnement du collectif de leur enfant. Qu’ils se sentent armés. On est arrivé à avoir deux encadrants sportifs par collectif, et jusqu’en décembre, on a été au contact des parents. Pour qu’ils nous disent s’ils veuillent nous donner le coup de main.
La structuration pour évoluer plus haut
Raphaël Geslan : Il y a toute une structuration autour de la performance. Dans un club, il y a 2 produits. Le produit joueur, ou l’on essaye d’améliorer les compétences et les performances des joueurs. Et de l’autre côté, il y a le produit spectateur/client. Ou l’on essaye de séduire les partenaires et les spectateurs pour venir nous soutenir. Et il faut aussi améliorer la partie immergée de l’iceberg, le staff médical, le matériel, les conditions d’entraînements. Tout ça doit s’améliorer pour que les joueurs puissent s’améliorer, s’entraîner, et être au niveau dans lequel il joue.
Benoît Courtin : On doit monter tous les curseurs durablement. Je parle souvent de professionnalisation du management du club, de son organisation, de sa gestion administrative, des relations avec des instances. Il y a aussi la partie événementielle, autour de l’Amphithéâtre, et des matchs. Mais aussi la montée en puissance du club entreprise. On a doublé le nombre d’adhérents cette année. Sans oublier la partie formation. Contrairement aux idées reçues, on ne met pas tout sur l’équipe fanion. Pour cela, l’été prochain, on a l’intention de recruter un ou deux éducateurs capés pour nous amener de la compétence. Au total, on a près de 45 personnes réparties dans l’ensemble des collectifs.
Les nouveautés
Raphaël Geslan : Depuis septembre, on a réussi à contacter toutes les écoles privées, dans un premier temps. On a aussi deux écoles publiques qui nous ont sollicités. On intervient également dans tous les centres de loisirs de l’agglo. Notre objectif, c’est de faire pratiquer le hand à tous les gamins qui sont avant 12 ans, c’est-à-dire à l’école primaire. Et monter un événementiel, chaque année, avec un tournoi via l’école. Si tout va bien, on devrait faire pratiquer le hand a entre 400 et 450 enfants cette année. Un, c’est une passerelle pour faire venir les pratiquants, deux, c’est aussi des futurs spectateurs et futurs partenaires, et trois, faire connaître l’activité handball en général. On a la chance d’être une activité qui est complète. Qui est à la fois énergétique, et en même temps, il y a du saut, de la course et du lancer. On est un très bon sport pour l’apprentissage en général.
Benoît Courtin : La grande nouveauté, la remise en place d’une billetterie dés le prochain match, le 5 février prochain. Pour les adultes non licenciés, adossés à chaque fois à une tombola. C’est absolument nécessaire. Les gens seraient surpris des différents coûts que représentent une soirée et un match. Rien n’est gratuit : arbitres, prestataires, etc. C’est important de donner de la valeur aux choses. Et aussi aux invitations que l’on donne habituellement.
Cap 2024
Benoît Courtin : On sent beaucoup de confiance, beaucoup d’écoute de l’ensemble des collectivités. Le projet 2024 va être de structurer la formation, de monter en gamme en termes d’éducateurs, de monter le nombre de licenciés. On s’est fixé un objectif de 400 licenciés à horizon 2024. D’asseoir notre cercle d’influence sur l’agglomération de Rodez. D’avoir l’infrastructure qui se développe et qui s’adapte aux ambitions du club. Tout ça, assorti à la montée en gamme du budget. On souhaite augmenter les ressources privées, car il y a quelque chose qui est très clair au sein du Comité Directeur. C’est que l’on ne mettra pas en danger le club, par une forme de mégalomanie sportive. À nous de nous donner les moyens financiers de pouvoir assurer durablement ses montées, pas de faire des yo-yos. Et de participer à l’attractivité du département, car quand le ROC marque des points, c’est l’Aveyron qui gagne.