Ruthénois.com : Quel est votre sentiment, après cette victoire qui fut longue à se dessiner, avec un but marqué à la 85e ?
Mathieu Rufié (Coach RAF) : Soulagé. Les Nîmoises peuvent marquer d’entrée. Je ne sais pas trop ce que l’on a fait… Après, derrière, on s’est mis en place. En première mi-temps, avec le vent, c’était difficile. Parce que les ballons que l’on joue dans le dos, on avait peu d’espace. Et ils sortaient tous du terrain. On avait du mal à trouver des joueuses proches du but. On a eu le ballon, mais on n’a pas été très dangereuse.
Vous avez semblé mieux en seconde période ?
Et comme quand il y a du vent, on a été meilleure en deuxième mi-temps. On est souvent meilleure face au vent, qu’avec. Ça s’est précisé au fur et à mesure. Et elles ont craqué. Après, on s’attendait à ça. Elles ont été courageuses, solidaires, elles ont tenu une heure et demie. Ce que je n’aurais pas nécessairement cru. Il faut savoir les gagner ces matchs-là.
C’est ce que vous retenez, le fait d’avoir réussi à remporter le match ?
Depuis la reprise en janvier, je craignais le printemps. Parce qu’en D2, ça faisait 2 ans qu’on ne finissait pas les saisons. Et que c’est long, c’est fatiguant pour tout le monde. Et il faut savoir prendre les points même si on est un peu moins bien qu’à l’automne. C’est aussi sur des années comme ça que tu as plus de chance d’aller au bout.
Est-ce plus dur de jouer un match en retard ?
Il fallait le rejouer, ça faisait 15 jours qu’on le savait. C’est vrai que quand tu as bien démarré le match d’avant (NDLR : Rodez menait 1/0 avant l’arrêt de la rencontre), et que tu sens que ça va vite partir sur quelque chose où tu vas avoir le ballon, mais qu’en face, c’est plus costaud que sur le match que tu avais commencé la première fois, il y a de quoi cogiter un peu… Les filles ont insisté et elles ont été récompensées. Je pense que sur le match, sur la domination, c’est logique. Maintenant, ça a été très difficile.