Le soutien financier de la Région Occitanie et de l’État à ce projet majeur, durable et responsable pour le territoire et ses habitants, s’élève à 9,1 M€. Cet important soutien, représentant plus de 15 % du montant prévisionnel de l’investissement, conforte le Sydom dans son choix de doter le territoire d’une filière globale de valorisation et de traitement des déchets, répondant aux objectifs réglementaires et aux enjeux d’économie circulaire.
Ce soutien financier permettra aux contribuables aveyronnais d’accéder à un coût maitrisé pour le traitement de leurs déchets. Dans un contexte où les taxes, notamment la TGAP applicable sur les traitements en stockage, impactent fortement le service public de gestion des déchets, l’absence d’investissements aurait conduit à une augmentation significative des coûts. Mais au-delà de ce soutien financier, la participation de l’ADEME et de la Région Occitanie au projet est une reconnaissance du caractère vertueux de l’installation, et de son intérêt général.
KEREA sera un élément structurant des actions engagées sur le territoire en faveur de la transition écologique, et permettra de valoriser, sous forme de matière ou d’énergie, près de 70 % des déchets. Dans un contexte global où chaque jour rappelle l’acuité des enjeux de ressources énergétiques, KEREA produira du biométhane (gaz vert) et des Combustibles (CSR) à destination des industries, contribuant ainsi à la diversification des énergies venant en substitution des ressources fossiles.
L’ensemble des investissements prévus par ce projet créera une cinquantaine d’emplois directs auxquels s’ajoutera une centaine d’emplois indirects, sans oublier les ressources financières générées pour les collectivités.
Il est à noter également que des discussions ont été engagées avec Raillcoop qui s’est montré très intéressé par le transport des matériaux valorisables vers les filières de recyclage, et ainsi offrir une solution de transport vertueuse.
Il est de notre responsabilité collective, pour les Aveyronnais d’aujourd’hui, mais aussi pour les générations futures, de persévérer dans nos actions en faveur de l’émergence d’une filière aveyronnaise de valorisation des déchets.
Chiffres clés
Tonnages traités (SYDOM) : 75 500 T/an
Démarrage des travaux : 2e semestre 2022
Durée des travaux : environ 2 ans
Mise en service : janvier 2025
Montant de l’investissement : 58 M€
À propos de KEREA
KEREA est une installation de recyclage, de valorisation et de traitement des déchets qui sera implantée à Viviez, sur le site de Dunet, permettant ainsi la reconversion et la revitalisation de friches industrielles. Il s’agit de construire un bâtiment de 20 000 m², regroupant des outils industriels de hautes technologies, qui permettront de trier puis de valoriser le contenu des sacs noirs, le tout-venant de déchetteries, les refus de tri et les biodéchets.
L’ensemble des matériaux valorisables, du type cartons, métaux, plastiques, ou encore le bois seront séparés puis orientés vers des filières de recyclage dédiées.
La matière organique contenue dans les déchets sera utilisée pour produire du gaz domestique, qui sera directement injecté dans le réseau Terega permettant ainsi d’alimenter les foyers alentour. Ce biométhane, classé énergie verte, se substituera au gaz fossile.
Les déchets non recyclables, mais à potentiel énergétique seront sélectionnés pour produire des combustibles (combustibles solides de récupération) à destination de chaufferies industrielles, qui disposeront ainsi d’une ressource de proximité alternative aux énergies fossiles.
L’unité KEREA permettra également de mettre en place le tri à la source des biodéchets. Collectés en sacs dédiés, un dispositif de tri robotisé permettra de les séparer des autres déchets. Ces biodéchets, principalement des épluchures, restes de repas, déchets carnés ou de poissons, papiers absorbants, coques, coquilles, fleurs fanées, etc.… produiront eux aussi du gaz vert, et seront transformés en compost.
Les déchets résiduels, qui ne pourront être valorisés, représentant environ 30 % des déchets entrants, seront mis en balles, enrubannés (type balles d’ensilage) puis traités au sein du Centre de Stockage qui sera aménagé à l’Igue du Mas. Ce choix technique vise à prévenir notamment les envols lors des phases d’exploitation.