Ruthénois.com: Vous avez pu fêter votre montée, à domicile, avec vos supporters. Après avoir fait le job, en battant Grenoble, 3 à 0. Une belle après-midi ?
Mathieu Rufié (Coach Rafettes) : Oui. J’avais dit avant le match, que soit ça serait un gros match et on gagne avec une marche assez conséquence. Soit c’est l’inverse. Et une fois de plus, elles ont démontré, que même dans l’euphorie d’une montée assurée, elles étaient capables de rester sérieuses. Face à une équipe qui est jeune, mais qui joue bien au foot. Je suis très content. C’est la récompense à la hauteur de leurs implications. C’est top, mérité. Je leur avais dit, avant le match, qu’il fallait qu’elles en profitent. Ce sont des instants rares. Parfois, on en a plusieurs dans une carrière. Mais ce n’est souvent qu’une fois. Je pense que les plus jeunes ne le mesurent pas, mais elles s’en souviendront toute leur vie. C’est certain.
Face à une équipe comme Grenoble, que votre équipe a réussi à bien cadenasser en première période, il fallait être dedans d’entrée ?
Oui, c’était important. Et ça faisait un moment que l’on n’avait pas démarré les matchs comme ça. Donc, c’est top, c’est mérité. Sur le match, je pense qu’il n’y a pas de contestation possible. On fait une super première. Ou c’est mérité de mener. En seconde, on aurait dû aggraver la marque. On a été un peu maladroite après le 3/0, alors que l’on a eu des bonnes situations encore. Même si Grenoble, au fur et à mesure du match, a poussé un peu plus. Elles en ont aussi deux à la fin. Une qu’elle met à côté. Et l’autre ou Marie-Morgane Sieber reste debout dans le face-à-face et ça lui vient dessus. Sur le match, c’est bien. Sur la seconde, on aurait pu avoir un score plus large. Mais 3/0, une semaine après avoir gagné à Nice, après avoir été soulagé du poids de l’accession, c’est très bien.
Vous aviez peur d’un relâchement inconscient, après avoir obtenu votre montée dès la semaine dernière ?
Je leur ai dit en causerie. Qu’on a eu du mal à se remettre au travail, qu’on soit relâché, c’est humain. Le staff, on est logé à la même enseigne que les joueuses. Ça a été dur, cette semaine, de travailler. On y est allé progressivement. Mercredi, on a profité. Jeudi, c’était moyen. Vendredi, on a fait une bonne séance. Je ne suis pas surpris qu’elles aient su se mobiliser et jouer sérieusement. Je pense que ça leur tenait à cœur devant leurs familles, devant les gamines des écoles de foot du département, devant leurs amis de produire un beau match. Ce qu’elles ont fait.
Vous n’avez pour l’instant perdu qu’un seul match. Une saison parfaite ?
On perd une fois, à la 3e journée. Après, il nous en reste un, avec le déplacement au Puy. C’est mon rôle, parce qu’il ne nous en reste qu’un que j’aimerais que l’on gagne… Depuis la défaite d’Yzeure, on n’a laissé que 3 fois des points en route. Pour suivre le rythme qu’on a imposé aux autres, c’était difficile. Pour moi, je le répète encore, c’est une juste récompense à notre saison.
Pendant le match, les supporters n’ont pas oublié de pousser les Rafettes:
A la fin de la rencontre, les Rafettes ont pu communier avec leurs familles, leurs supporters, le staff, pour fêter cette montée:
Parce qu’il ne faudrait pas oublier, qu’elles sont en D1 !