Au-delà de la référence cinématographique et l’imaginaire du western spaghetti d’où son nom est tiré, Le Grand Silence évoque la sensation du temps suspendu, le recueillement terriblement vibratoire qui précède une prise de décision importante dans une vie, avant le basculement, le grand saut dans le vide, vers l’inconnu. Où l’humain est minuscule et vivant.
Plus précisément, le nouveau répertoire émane de la situation concrète de l’orchestre en 2021, vivant un changement d’identité après six ans d’existence. Pour ce faire, il se glisse dans la peau d’une ville fantôme. Une entité qu’il faut habiter de nouveau, dont il faut retrouver l’usage, les mythes et les rituels.
L’orchestre puise sa substance dans la musique orchestrale moderne, narrative ou abstraite : écriture ouvragée, arrangements, variation mélodique générant une narration ou, plus simplement, une image. Avec pour fers de lance : Prokofiev, Morricone, Varèse, Lili Boulanger. Mais aussi dans les musiques dérivées du jazz et des musiques improvisées : une écriture toujours envisagée avec l’apport de l’improvisation individuelle et collective. Enfin dans une certaine fonction de la musique issue des musiques populaires : la célébration. Celle des rites de passage, des mariés, des mariées, des nouveau-nés, des défunts, des saisons, des esprits.
Le Grand Silence est un orchestre toulousain de dix personnes, riche de six ans d’existence. Il est constitué de Florian Nast Org (sax baryton, composition), Luc Fagoaga (voix, mégaphone), Andy Lévêque (saxophone alto), Marc Maffiolo (saxophone basse), William Laudinat (trompette), Sébastien Cirotteau (trompette), Guillaume Piqué (trombone), Youssef Ghazzal (contrebasse), Clem Thomas (caisse claire), Léonard Bossavy (grosse caisse).