Les parents d’élèves de l’école Cardaillac de Rodez, mobilisés depuis la rentrée suite à l’annonce de la suppression d’un poste, avaient rendez-vous jeudi 15 septembre avec Claudine Lajus, directrice des services départementaux de l’éducation, Manuel Poujols, secrétaire général, Bernard Fressignac, inspecteur de l’éducation nationale et adjoint à la DSDEN et Françoise Rolland, inspectrice de l’éducation nationale.
La réunion avait lieu en présence de Christian Teyssèdre, maire de Rodez, Fabienne Castagnos, adjointe au maire en charge de l’éducation et des parents d’élèves Sébastien Mourcia, responsable de la maison de santé du Faubourg, Régis Ficat, Samuel Mercoirol, Amélie Vayssettes, Aurélie Cochard, Sandrine Cluzel et Emmanuelle Auréjac-Maurel.
« La réunion a commencé par un monologue de l’inspectrice nous expliquant comment se construit une décision, racontent les parents d’élèves à la sortie du rendez-vous. Bien évidemment tableaux, taux d’encadrement, pourcentage, chiffres ont été leurs seuls arguments, et ce, jusqu’au bout.
Puis nous avons exposé nos arguments : classes surchargées, l’infrastructure inadaptée, la violence de l’expédition, de la suppression de la classe, l’impact sur nos enfants (que nous n’avons pas hésité à mettre en avant sachant que certains de cette même classe ont déjà connu la fermeture de l’école Paul Girard, puis les agissements d’un maître qui a dû rendre des comptes à la justice et qui a été radié), la suppression déjà d’une classe l’année dernière, le covid. Cette même classe qui a aussi souffert d’une infrastructure non adaptée à l’accueil d’un enfant en fauteuil (que nous venons après 10 ans de lutte d’obtenir). Nous avons accentué sur la mixité sociale au sein de l’école, une équipe enseignante de qualité et que le changement de direction pourrait apporter un nouveau souffle à l’école. Nous avons également souligné la proximité du collège Jean Moulin qui d’année en année perd des élèves. »
« Nous ne pouvons accepter d’en rester là ! »
Les parents d’élèves ont ensuite exprimé leur mécontentement « en solidarité à l’équipe enseignante, mais plus particulièrement à cet enseignant déplacé qui nous a été présenté au dernier conseil d’école, qui venait d’obtenir son poste de titulaire et qui se retrouve à nouveau remplaçant. »
« Pourquoi ? », a demandé un papa d’élève à l’inspectrice. « Quelle était l’urgence de supprimer ce poste alors qu’il y a deux départs à la retraite en juin prochain ? »
En milieu de réunion, Bernard Fressignac, inspecteur de l’éducation nationale et adjoint à la DSDEN, a soumis l’idée qu’une institutrice de maternelle pourrait se détacher l’après-midi pour venir en renfort à cette classe de CM2. En précisant que l’après-midi, il y avait la sieste donc moins besoin d’enseignants en maternelle. « Nous les avons invités à se déplacer pour constater l’impossibilité de l’infrastructure d’instaurer ça, expliquent les parents d’élèves. Ces CM2 qui ont déjà deux maîtresses devraient en accueillir une autre l’après-midi ? Une maîtresse de maternelle qui laisserait toute sa classe à une employée de mairie déjà bien occupée par l’accueil des moins de 3 ans (avec ou sans couche) ? »
« Nos nombreux témoignages et questions ont très souvent étés contrés par des arguments de chiffrage et d’arguments de bricolage… Nous ne pouvons accepter d’en rester là !, assurent les parents d’élèves. Nos enseignants ne sont pas des pions, nos enfants ne sont pas des chiffres ! »
Aussi, avec le soutien de la municipalité, des professionnels de santé du quartier, les parents d’élèves, « toujours en colère », continuent la mobilisation et comptent bien se faire entendre par Arnaud Viala, président du Conseil départemental, Stéphane Mazars, député de l’Aveyron, le rectorat et même le ministre de l’Education…
En attendant, ils poursuivent leur mobilisation sur le terrain et dans les médias. Aussi, vous pourrez les rencontrer sur le marché de Rodez ce samedi 17 septembre et signer leur pétition.