« L’eau en Aveyron : un défi pour aujourd’hui »… C’est le titre du rapport de l’assemblée de l’Aveyron qui a été présenté aux Assises de l’eau, qui ont eu lieu ce mercredi à Flavin, au sein du Centre Technique Départemental. En début d’année, un groupe de réflexion avait été créé pour travailler sur la problématique de l’eau. Pendant deux mois, ont eu lieu des études, conférences, témoignages. Pour arriver à la rédaction pendant l’été et l’automne du rapport, présenté par Yves Bioulac. Avec une volonté importante pour le Président du Département, Arnaud Viala :
C’est évidemment un sujet qui a pris encore plus de sens, et même d’urgence au cours de l’été 2022, compte tenu de la situation climatique en Aveyron. On s’est retrouvé ensuite, se disant qu’il y avait matière à organiser une réflexion et à mettre en place une stratégie départemental sur l’eau. Et on s’est dit que ce rapport allait servir de base pour ces travaux, à l’occasion d’une réunion rassemblant tous les acteurs.
Une première étape
Au final, 115 participants, venus de toutes les structures et toutes les institutions, de tous les milieux qui ont à voir, de près ou de loin, avec la gestion de l’eau, se sont retrouvés pour travailler dans 6 ateliers différents. « L’idée, confie Arnaud Viala, c’est que l’on ait un axe, une direction à l’échelle départementale pour chacun des ateliers. Cette journée n’est pas une fin en soi, mais une étape. Pour que début 2023, on est une feuille de route départementale ». Un avis partagé par le nouveau préfet de l’Aveyron, Charles Giusti :
On a une base très intéressante, pour pouvoir définir des actions concrètes à mettre en place. L’enjeu étant, avec la crise que nous avons connu, et que nous connaissons encore sur la sècheresse et la gestion de l’eau, que nous puissions anticiper et s’y préparer. Afin de limiter les impacts. L’état, dans son rôle de porteur de la politique publique de l’eau, et d’animateur, de coordonnateur, prendra toute sa place.
Lors de ces assises de l’eau, il y a eu aussi des interventions de l’agence de l’eau Adour Garonne, de la Chambre d’Agriculture. Mais également de Christophe Cortie, le directeur d’EDF Hydro Tarn Agout. Qui a voulu rappeler que l’hydroélectricité, c’est la première énergie renouvelable :
C’est 12 % de la production d’électricité en France. Et l’Aveyron en est clairement un fer de lance, sur la partie hydroélectrique. C’est surtout de l’énergie qui est stockable, et très flexible. Qui peut délivrer une puissance très rapide et assez forte. On aura de plus en plus besoin de cette énergie renouvelable, pilotable et stockable.
Vers des solutions concrètes ?
Un sujet majeur, qui va demander de la réflexion et de la volonté, pour amener des solutions concrètes. « Ce que l’on sait, détaille Arnaud Viala, c’est qu’on a déjà deux pistes avant le rendu des travaux. C’est de vouloir sensibiliser les Aveyronnais aux enjeux de l’eau. Et qu’on doit faire une adresse à l’ensemble des maires et présidents de communautés de communes. » Un rapport qui a été mis en ligne sur le site du département : http://aveyron.fr dans les actualités.
Les 6 ateliers de travail qui ont eu lieu aux Assises de l’Eau :
• Les ressources et les réserves en eau : Quelles évolutions à envisager ?
• Modernisation des infrastructures (ouvrages et réseaux) de production d’eau potable, de traitement des eaux usées
• Gestion durable des eaux : concilier usages maîtrisés, qualité de la ressource et respect de la biodiversité
• Une gouvernance à définir au niveau départemental et interdépartemental
• Sensibiliser tous les Aveyronnais aux défis de l’Aveyron et de l’eau dans sa gestion, sa préservation et sa mise en valeur
• Des enjeux économiques transversaux : Energie, agriculture et tourisme