La Confédération paysanne a occupé les locaux du ministère de l’Agriculture ce 25 octobre pour défendre les élevages plein-air. Quatre-vingts paysannes et paysans, venus de 30 départements, se sont mobilisés pour réclamer des mesures sanitaires adaptées aux élevages plein-air.
Ils sont venus exprimer leur ras-le-bol, leur colère et leur détermination à ne pas disparaître, et porter la parole de tous celles et ceux qui n’en peuvent plus.
Depuis 2021, la réglementation grippe aviaire impose par défaut l’enfermement des volailles, comme mesure phare de prévention. Elle interdit de fait l’élevage plein-air, sans l’assumer auprès du grand public.
Il en va de même pour les élevages de porc plein-air, dans un contexte d’anticipation de peste porcine.
Ces mesures ont fait la preuve de leur inefficacité. L’année 2021-2022 connaît la pire crise de grippe aviaire avec plus de 20 millions de volailles abattues et un virus désormais endémique !
Après avoir reçu une délégation, la directrice générale de l’alimentation a reconnu devant les paysan.nes présents, la spécificité des élevages plein-air et paysans et la nécessité d’adapter les mesures sanitaires. Après quatre épidémies en cinq ans, la DGAL entrouvre enfin une porte !
Elle propose le lancement d’une expérimentation d’analyse de risques à l’échelle de chaque élevage.
Cette expérimentation va prendre du temps. C’est pourquoi la Confédération paysanne demande que des garanties soient prises pour sécuriser tous les éleveurs. Cela signifie l’absence de sanctions administratives et financières. Sans quoi, ils disparaîtront, avant même les résultats de cette expérimentation.
La Confédération paysanne s’engage à défendre tous les éleveurs plein air, dans le respect parfait de ce que signifie le plein air.
Nous ne revendiquons pas un régime dérogatoire, mais bien une reconnaissance pleine et entière de notre existence et de nos pratiques.
La Confédération paysanne
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