Commerce. Un test logistique collaboratif dans Rodez
Moins de camions de livraison dans le centre-ville de Rodez ? Moins de pollution, moins d’embouteillage, moins de rues bloqués ? C’est peut-être à terme ce à quoi on va assister. Ceci grâce à la mutualisation des livraisons de marchandises

01Rodez agglomération expérimente une opération de logistique du dernier kilomètre à Rodez, avec les transporteurs locaux et GRDF. Une initiative qui plaît à Monique Herment, vice-présidente de Rodez Agglomération, en charge du commerce :
C’est une action vertueuse pour l’attractivité de la ville. Il y a moins de camions dans le centre-ville, mais les commerces restent bien achalandés, et c’est écologique. Cela va tout à fait dans le sens de la transition écologique.
L’idée est simple. Depuis le début du mois d’octobre, et jusqu’à la fin du mois de novembre, l’entreprise Transport Castan, sélectionnée pour l’opération, réceptionne l’ensemble des colis en transit pour les commerçants participants. Puis livre l’ensemble, à l’aide d’un véhicule léger fonctionnant au gaz naturel. « Je voulais surtout saluer les partenaires privés d’avoir accepté de jouer le jeu, pour ce test, confie Monique Herment. Les commerçants qui ont dû accepter des modalités différentes de livraison, et les transporteurs qui ont également changé leur routine quotidienne de livraison. On a donc un point fixe pour l’arrivée des colis, puis un véhicule propre qui les achemine sur le dernier kilomètre. Je me félicite de cet essai, qu’on va, et j’y crois, transformer. »

16 commerçants concernés
Pour ce premier test, 16 commerçants ruthénois ont accepté l’expérimentation. Pour Frédéric Domenge, Secrétaire Général de la fédération des transporteurs de l’Aveyron, cela faisait des années qu’on parlait de ce dernier kilomètre, sans qu’il y ait d’expérimentation. C’est chose faite :
On est évidemment partenaire de cette opération. Ce test doit permettre de voir le positif, comme les contraintes et les limites. Comme la traçabilité des matières. Là, ça suppose une rupture de cette traçabilité. Là, on le fait pour avoir le retour des commerçants, des transporteurs, des élus…
La livraison du « dernier kilomètre », cela génère 25 % de gaz à effet de serre, ça concerne 20 % du trafic routier, et occupe 30 % de la voirie, au niveau national. Dans l’Aveyron, cette problématique de réduction a déjà été mise en place autrement comme l’explique Frédéric Domenge :
On avait déjà mis en place, en 2007, l’organisation du transport des enfants. Avec des parkings relais pour qu’il y ait moins de bus dans Rodez le matin et le soir. On avait appelé l’opération « Pour que Rodez respire ». Si on a réussi à le faire pour la matière la plus précieuse, nos enfants, on s’est dit que ça devait être plus simple pour des marchandises.