Depuis que je suis arrivé, j’ai visité plusieurs entreprises, et vu des fleurons ! Que ça soit dans l’industrie, dans l’agriculture, dans l’artisanat, le commerce, il y de belles entreprises, résilientes.
Le préfet est satisfait de sa rencontre avec les chefs d’entreprises. Il est conscient qu’il y a des difficultés notamment structurelles liées à l’inflation, au problème de l’énergie. Mais il a surtout retenu 3 grandes choses de ces échanges. « La tradition avec l’idée, explique-t-il, quelle que soit l’entreprise, de former ici pour travailler ici. Puis l’innovation, parce que l’entreprise en a besoin, avec des nouveaux marchés, une nouvelle donne, une nouvelle technologie. Et puis le social, parce que l’une des préoccupations fortes des entreprises, c’est d’accompagner leurs employés, d’avoir une dimension humaine ».
Le recrutement, un fléau
Lors de cette rencontre, évidemment, parmi les sujets de préoccupation des chefs d’entreprise, le problème de l’inflation, le problème du coût de l’énergie. Mais ce n’est pas le sujet le plus préoccupant pour le préfet de l’Aveyron, Charles Giusti :
Le gros sujet, c’est le recrutement ! Il faut faire connaître les métiers de l’industrie, de l’agriculture, de l’artisanat, du commerce… Et surtout, casser les clichés ! Que ce ne sont pas forcément des métiers salissants, durs, contraignants, mal payé !
S’il reconnaît que des efforts ont été fait pour revaloriser ces métiers aux yeux des jeunes, il est persuadé qu’il faut continuer à engager des actions dans ce sens-là. Un sentiment partagé par le président de la CCI, Dominique Costes :
Le recrutement, ça revient systématiquement quand on discute avec un chef d’entreprise. Quel que soit le secteur. Nous, on a 82 % de nos formations qui sont en alternance. Le jeune, il est dans l’entreprise. On a 1000 jeunes actuellement, et je veux arriver à 1300 d’ici la fin du mandat. Et continuer à développer des formations dont ont besoin les entreprises.
Continuer à échanger
Et pour le préfet, c’est important de faire que les deux mondes se rencontrent. Le monde des jeunes et le monde du travail, de l’économie. « J’ai un chef d’entreprise, complète-t-il, qui m’a dit cette après-midi, le plus grave, c’est le recrutement, plus que l’augmentation du cout de l’énergie ! Et il y a une perte de compétence. On doit donc accélérer cette mise en contact entre ces deux mondes. Aller chercher des jeunes formées ou non, qui sont prêt à s’engager. Le meilleur exemple, le numéro 2 de la société STS. Il a commencé comme stagiaire, puis ouvrier. En étant travailleur handicapé. Et il a gravi les échelons ». Un échange important pour se connaître et se comprendre au mieux. Une évidence pour le préfet, qui a de toute façon la ferme intention de continuer à aller sur le terrain, pour montrer la réalité des entreprises.