« Un simple constat : les sociologues se succèdent pour décrire, sur les personnes comme les organisations collectives, les effets psychologiques de la pandémie, le conflit aux portes de l’Europe et ses conséquences qui ont alimenté les incertitudes et augmenté les fragilités ressenties.
La sphère professionnelle n’échappe pas à ce mouvement profond. En ces temps troublés, les employeurs scrutent avec fébrilité l’attitude des jeunes et des seniors. Une étude le démontre « les salariés sont beaucoup plus ouverts à des opportunités, plus mobiles, plus conscients de leur valeur et du rapport de force qui s’inverse en leur faveur… Les salariés veulent juste un job correctement rémunéré, intéressant et bien managé ». De son côté, le monde économique parle du grand renoncement « great résignation » ou encore de la Démission silencieuse « quiet quitting ».
Nous -CFE-CGC- ne croyons guère au rejet massif des employés, agents de maîtrise ou assimilés, techniciens, ingénieurs et cadres vis-à-vis de leur emploi ou à leur prétendue passivité grandissante. À l’inverse bon nombre d’eux sont de plus en plus sensibles à leurs conditions de travail, à leur équilibre de vie et surtout à la quête de sens. En cessant de protéger, leurs salariés et leurs agents, les employeurs privés et publics qui avaient besoin d’un engagement maximal de leur part, ont obtenu exactement le contraire : un retrait rapide de la confiance.
Face à ces nouveaux défis, certaines entreprises tentent de mettre en place des outils tels que la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), la RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale), la Raison d’être de l’Entreprise ou encore le développement de la marque employeur, en accord avec les organisations syndicales représentatives. Ils contribuent à améliorer le quotidien des salariés par, entre autres, l’identification des risques auxquels sont exposés les salariés et de facto entraînant des actions de prévention, la prise en compte par les entreprises des enjeux éthiques, sociaux et environnementaux. Ils doivent être appréhendés comme une responsabilité humaine partagée.
A. Camus a écrit « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur au monde ». Aussi à la CFE-CGC nous recommandons à nos interlocuteurs de ne plus s’éparpiller en concepts vaporeux aux fins d’expliquer des évidences ou de masquer des réalités, des vérités comme celle sur les retraites. Car le « great reset » du social, du management, de la gouvernance, du partage de la valeur, du pouvoir d’achat, c’est maintenant ! faute de quoi, le glissement vers le désamour continuera.
En 2023, nous espérons le retour à la confiance retrouvée, individuelle et collective, la prise de décisions par nos politiques, nos hauts fonctionnaires -trop souvent hors sol -, correspondant à des besoins réels et non des élucubrations, dogmatiques et dangereuses pour l’avenir, notre avenir.
Mais aujourd’hui et pour demain, les femmes et les hommes de la CFE-CGC 12 vous présentent leurs meilleurs vœux ainsi qu’à vos proches ».
Pour la CFE-CGC 12, Jacques Douziech
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