Ce vendredi 6 janvier, le Gouvernement a attribué 360 km de routes nationales à la Région Occitanie qui s’était positionnée pour assurer l’aménagement et la gestion de plusieurs itinéraires. Elle récupérera ainsi l’A68, les RN 20, 22, 320, 125 et la quasi-totalité de la RN88. Ces transferts seront effectifs au 1er janvier 2024 au plus tôt, après signature des conventions avec l’État.
« Je salue une décision qui donne enfin aux collectivités les moyens de répondre efficacement aux attentes des habitants dans de nombreux territoires, notamment ruraux, où ces routes jouent un rôle déterminant en matière de déplacements du quotidien, de désenclavement et de développement économique. La Région participait déjà grandement au financement des travaux sur ces itinéraires. Mais dans les faits, l’action de l’Etat s’avérait trop lente et parfois inadaptée aux attentes car trop éloignée des enjeux locaux », a notamment réagi la présidente de Région, Carole Delga.
« Nous pourrons alors apporter une réponse plus rapide et faire du sur-mesure. Déjà cheffe de file sur le ferroviaire, la Région optimisera ainsi la coordination des différentes solutions de mobilité sur le territoire, notamment entre la route et le rail, et des investissements nécessaires, continue la présidente de la Région. Désormais, nous poursuivons le travail partenarial avec l’Etat et les Départements pour affiner les conditions de ces transferts et nos projets pour le développement de ces itinéraires stratégiques. L’Etat devra bien sûr continuer à s’engager financièrement, comme les collectivités le faisaient déjà à ses côtés. Dans les prochains jours, nous travaillerons avec le ministre des Transports sur les conventions entre l’Etat et la Région. Elles fixeront notamment les conditions de mise à disposition des personnels ainsi que les plans de financement ».
Un partage égal entre Région et Département
Et Carole Delga de revenir sur les intérêts et bénéfices de ces transferts pour les territoires concernés. « Sur l’itinéraire interrégional de la RN88, la concertation menée par la Région au printemps 2022 a abouti à un consensus auprès de la population sur l’urgence d’agir pour fluidifier et sécuriser les circulations au regard des besoins de mobilité. Le tronçon non concédé de l’A68 entre Toulouse et Albi complètera cet itinéraire. Nous travaillerons avec les quatre Conseils départementaux concernés, Haute-Garonne, Tarn, Aveyron et Lozère, ainsi qu’avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour coordonner nos efforts sur cet axe reliant Toulouse à Lyon, stratégique pour le désenclavement des territoires qu’il traverse. Sur la partie tarnaise, nous reprendrons sans attendre les études des aménagements de Lescure d’Albigeois. Sur la section aveyronnaise, nous coopérerons en bonne intelligence sur le partage égal des 90 km d’itinéraires avec le Département qui financera une large partie du tronçon entre l’échangeur du Lachet et l’A75. La Région poursuivra également ses investissements importants sur le rail, notamment en vue de la réouverture de la ligne Rodez-Sévérac. Enfin sur la partie lozérienne, les études et les travaux doivent être accélérés, en priorité du côté de Romardiès, de Mende et de Langogne ; c’est mon ambition en reprenant le dossier. »
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Les Routes Nationales transférées à la Région
- La portion non concédée de l’A68 entre Toulouse et Albi ;
- La RN88 dans le Tarn, l’Aveyron et la Lozère. Dans l’Aveyron, la portion Sud (Viaduc du Viaur/Rodez) est transférée à la Région (45 km) ; la portion Est (Echangeur du Lachet/A75) est transférée au Département (45 km) ;
- La RN125 en Haute-Garonne ;
- Les RN20, RN22 et RN320 en Ariège et dans les Pyrénées-Orientales.
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