Lors de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites, les organisations syndicales avaient coché une nouvelle date, le mardi 7 mars. Avec comme slogan, « la France à l’arrêt », « pour que le gouvernement entende enfin les milliers de manifestants présents depuis le 19 janvier dans les différentes manifestations ».
En Aveyron, ce sera une manifestation départementale, à Rodez, avec un départ à 14h de l’esplanade des Ruthènes. Pour David Gistau, de la CGT, « il y a toujours une unité », avec la volonté « d’aller jusqu’à la victoire » : « Le 7 mars va être énorme par la grève et par les manifestations, assure-t-il. Des écoles qui n’avaient jamais été fermées qui vont l’être, des bureaux de poste où il y avait 2 ou 3 grévistes annoncent 100% de grévistes. On annonce des grèves à Roquefort, Raynal et Roquefort, Enedis, Cheminots, Bosch, Lisi, Poste, etc. »
Depuis de nombreuses semaines, l’intersyndicale multiplie les actions et manifestations pour s’opposer à la réforme des retraites. « Les gens sont passés de l’exaspération à la colère, confie Gauthier Couffin, de Solidaires. De la colère à l’indignation. Et nous, on appelle le gouvernement à être responsable, pour que les gens ne passent pas de l’indignation à la révolte. On n’est pas là pour faire de la casse, on est là pour défendre nos droits. On aimerait bien, que pour une fois, le mot réforme ne soit pas synonyme de recul des droits sociaux des travailleurs de ce pays ».
Le 7, une étape ?
Le 7 mars ne sera peut-être qu’une étape, pour le départ d’un mouvement reconductible. Et surtout, l’intersyndicale appelle tout le monde à la rejoindre « pour mettre la France à l’arrêt ». « Ça serait bien, détaille Emmanuel Dumas de FO, que les commerçants de Rodez puissent fermer le rideau une petite heure ou plus, et viennent nous rejoindre en solidarité. Je sais qu’ils souhaitent l’action. Il faut vraiment la France à l’arrêt pour le 7 ». Déjà, des actions et mobilisations sont prévues, le 8, dans le cadre de la Journée internationale des femmes. Ce qui est « normal » pour Julie Bernat, de la FSU : « On a là une contre-réforme injuste, majeure et inégalitaire, et en particulier pour les femmes. Il y a une montée dans l’opinion publique de ce constat. Il va falloir que le gouvernement nous entende et ne nous méprise pas. »
Un sentiment partagé par David Gistau : « Venir nous dire, parce qu’il y a l’annonce que ça va se durcir, qu’il va falloir faire preuve de responsabilité, c’est insultant, c’est méprisant. Le 7 mars, ça sera la 7e. Les signaux ont été envoyés. Donc, que le gouvernement prenne sa part de responsabilité… »