Comme j’ai pu l’exprimer à de nombreuses reprises, je suis favorable à une réforme visant à sauvegarder notre système actuel de retraite.
C’est la ligne que j’ai portée durant ma campagne des élections législatives en 2022 et j’ai toujours avancé à visage découvert sur la nécessité de sauvegarder notre système par répartition en relevant progressivement l’âge légal de départ à la retraite.
Aujourd’hui, il est acquis et reconnu par toutes les formations politiques, de la majorité comme de l’opposition, que notre régime de retraite est confronté à court terme à un problème de financement et qu’il est donc nécessaire de garantir à brève échéance son retour à l’équilibre.
Au nom de l’intérêt général et aussi, disons-le, pour pallier les intérêts particuliers privilégiés par certains députés, et comme le permet notre Constitution, le Gouvernement a fait le choix d’utiliser le « 49-3 ».
A titre personnel, je trouve dommageable un tel recours de la part du Gouvernement.
Pour ce qui me concerne, je souhaitais un vote à l’Assemblée sur ce texte, comme cela a été le cas au Sénat, afin que le processus législatif aille jusqu’à son terme et que chaque député soit mis face à ses responsabilités.
Je note tout de même que la version retenue reste le fruit d’un travail parlementaire puisque mercredi dernier, en Commission Mixte Paritaire (CMP), députés et sénateurs, représentant toutes les sensibilités politiques du Parlement, sont tombés d’accord sur un texte commun pour préserver notre système de retraite.
Ce texte, sur lequel le Gouvernement engage sa responsabilité, est un texte équilibré et enrichi de nombreuses avancées, notamment pour les femmes et les séniors, et intègre une meilleure prise en compte des carrières longues et pénibles.
La semaine prochaine, l’Assemblée nationale aura à se prononcer sur une motion de censure, donc clairement pour ou contre ce texte visant à garantir notre système solidaire de retraite, et ce en toute transparence vis-à-vis des Français.
Stéphane Mazars, député de l’Aveyron
