« La réorganisation de la distribution du courrier des trois sites prévoit des suppressions d’emploi et les agents ont souhaité exprimer au sous-préfet leurs vives inquiétudes quant à la faisabilité de leur travail avec des effectifs réduits à peau de chagrin.
Un impact certain est à prévoir pour les usagers, mais aussi pour les facteurs en termes de conditions de travail. L’État étant actionnaire de la Poste à hauteur de 34%, l’État versant des millions à la Poste pour assurer ses missions de service public, il leur a semblé évident de s’adresser au représentant de l’État du territoire pour alerter sur les conséquences de ses réorganisations voulues tous les deux ans avec une vraie question : le courrier baisse, mais combien reste-t-il d’agents de la Poste pour faire le travail ?
Les kilomètres ne disparaissent pas, le nombre de boites aux lettres ne cesse d’augmenter… comme ailleurs dans le département, les agents devront-ils se résoudre à rentrer de leur tournée en ramenant du courrier ? Autant de questions que les postiers ont souhaité partager depuis des jours tant en sous-préfecture qu’avec l’ensemble des élus concernés et leurs usagers.
Un préavis de grève de 24 heures avait été déposé par les agents de ses trois bureaux, ce même vendredi, la direction de la Poste ne répondant pas à la demande de négociation formulée par la CGT et les agents. Pour être reçu, il faut déposer un préavis de grève, cela donne une idée de la qualité du dialogue social dans l’entreprise.
Les agents des trois sites ont fait des propositions à la direction de la Poste, la Poste s’était contentée de refuser par un courriel sans explication.
Reçus, jeudi 25 avril, dans le cadre du préavis de grève, les dirigeants postaux sont venus sans aucune proposition, un comportement pris par les personnels pour du mépris total, du manque de respect pour des agents soucieux de leur travail, mais aussi pour leur santé.
Une façon de faire dénoncée à la sous-préfecture, à l’image du conflit récent de Millau qui a duré 43 jours, la délégation a réaffirmé sa volonté de négocier avant la mise en place de ces projets dont la mise en place est prévue pour ce mois de mai.
Une nouvelle assemblée générale se tiendra le mardi 30 avril, avec les personnels. D’autres actions sont à venir, les postiers appellent les élus, les usagers à agir à leurs côtés pour défendre les emplois et de fait la qualité du service postal. »
CGT FAPT 12
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