[dropcap]«[/dropcap] Face à un redémarrage très rapide et très fort de l’épidémie depuis quelques jours », en Occitanie comme partout en France et en Europe, l’Agence Régionale de Santé Occitanie tenait un point presse ce matin, pour faire un point sanitaire et appeler « à une forte remobilisation ».
Où en est la situation épidémique en Occitanie ?
Le virus circule de plus en plus activement dans notre région, avec en ce moment plus de 175 nouveaux cas / 100.000 habitants. En Aveyron, le taux est passé de 177,1 à 227,7. Notre département fait partie des cinq départements de la Région où ce taux est supérieur à 200.
« Avec une hausse régionale de 86 % en 7 jours, on peut dire que la cinquième vague a bien démarré en Occitanie », assure Pierre Ricordeau. Une hausse que le directeur de l’ARS Occitanie explique par le climat hivernal qui incite à se retrouver dans des lieux fermés, « le relâchement bien compréhensible des gestes barrières », « une efficacité vaccinale moins forte sur les contaminations même si elle reste forte sur les formes graves de la maladie », mais aussi sur le premier hiver avec le variant Delta, « beaucoup plus contaminant que les précédentes variétés du virus ».
Qui sont les personnes les plus impactées en Occitanie ?
« L’évolution assez homogène », constate Pierre Ricordeau, même si cinq départements, dont l’Aveyron, dépassent les 200 de taux d’incidence. « Elle impacte toute la population dans chacun de nos territoires ».
Dans le département de l’Aveyron, l’évolution épidémique est celle-ci :
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- Du 7 au 13 août : + 15 % (par rapport à la semaine précédente)
- Du 14 au 20 août : – 9 %
- Du 21 au 27 août : – 35 %
- Du 28 août au 3 septembre : – 17 %
- Du 4 au 10 septembre : – 32 %
- Du 11 au 17 septembre : – 35 %
- Du 18 au 24 septembre : – 13 %
- Du 25 septembre au 1er octobre : – 19 %
- Du 2 au 8 octobre : – 7 %
- Du 9 au 15 octobre : + 124 %
- Du 16 au 22 octobre : + 35 %
- Du 23 au 29 octobre : – 6 %
- Du 30 octobre au 5 novembre : + 12 %
- Du 16 au 12 novembre : + 24 %
- Du 13 au 19 novembre : + 79 %
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Quels sont les principaux lieux de contamination ?
« Le virus circule notamment lors des rassemblements collectifs de tous types », note Pierre Ricordeau, et en premier lieu, les milieux sportifs. Suivent ensuite les établissements sanitaires ou médico-sociaux, les rassemblements privés (lieux de loisirs, festifs…), les milieux associatifs, les établissements scolaires, la petite enfance, les entreprises, bars, restaurants, boîtes de nuit…
Comment évolue la situation à l’hôpital ?
Le début de cette cinquième vague « commence à avoir un impact sanitaire, même s’il est modéré ». On note une croissance significative des flux d’hospitalisation (+ 20 % ces 7 derniers jours). « Une remontée qui va se poursuivre », avertit Pierre Ricordeau.
Selon l’ARS, « les hospitalisations réanimatoires concernent essentiellement les non-vaccinés. »
Où en est la campagne de vaccination en Occitanie ?
« Aujourd’hui, 90 % de la population éligible (+ de 11 ans) est vaccinée », assure le directeur de l’ARS. Malgré un ralentissement notable depuis la fin de l’été, la campagne se poursuit et redémarre même un petit peu sur les primo-vaccinations (environ 14.000 par semaine).
Mais « une dose de rappel est nécessaire pour les personnes les plus fragiles » (personnes âgées de plus de 65 ans, personnes en situation de comorbidité, ou encore les personnes ayant été vaccinées avec le vaccin Jansen 1 dose).
525.000 personnes ont déjà bénéficié d’une dose de rappel, soit un tiers des + de 65 ans et un quart de la cible… « Encore beaucoup d’efforts restent à faire pour terminer cette campagne de rappel », note Pierre Ricordeau, qui souligne que les 50 ans et + seront appelés à recevoir ce rappel à partir du 1er décembre.