Le 38e Congrès de l’Association nationale des élus de la montagne à Pont-de-Salars s’est achevé jeudi soir et a accueilli plus de 500 participants, élus locaux issus de tous les massifs et de toutes collectivités confondus. Ce congrès marque un nouveau cycle dans la gouvernance de l’association et la poursuite des combats de l’ANEM pour la défense des spécificités des territoires de montagne.
Cinq ministres sont intervenus au Congrès : Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales est intervenue en ouverture du congrès. Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, a participé par visioconférence à la table ronde accès aux soins. Dominique Faure, Secrétaire d’État chargée de la Ruralité, est intervenue lors de la table ronde ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et a clos le congrès. Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, a annoncé lors de son intervention vidéo qu’il entamerait un dialogue avec ses collègues européens « afin d’examiner le statut du loup, puisque sa population est désormais hors de danger d’extinction ».
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Une annonce saluée par les élus de l’ANEM qui demandent depuis plusieurs années que la protection des espèces soit revue au niveau européen. Clément Beaune, Ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé des Transports, présent par vidéo, a ouvert, la table sur les mobilités décarbonées.
Les instances de l’ANEM ont été renouvelées par l’assemblée générale des adhérents pour deux années : Pascale Boyer, députée des Hautes-Alpes élue présidente, succède à Jeanine Dubié, Jean-Pierre Viguier, député de la Haute-Loire, élu secrétaire général, succède à Pascale Boyer, Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, élue vice-présidente, succède à Jean-Pierre Viguier.
A l’issue des tables rondes et débats qui se sont déroulés tout au long du congrès, les élus ont formulé une série de motions à l’adresse du gouvernement.
Les premières alertes des élus de l’ANEM portent sur les mesures prioritaires pour limiter les surcoûts de l’énergie en zone montagne et la nécessité de mettre en place un nouveau modèle pour le calcul du prix de l’électricité, décorrélé du prix du gaz.
Les élus de l’ANEM demandent également un décalage et des adaptations de l’objectif Zéro Artificialisation Nette des sols aux contraintes spécifiques des territoires de montagne.
Une autre motion demande de revenir sur le transfert obligatoire de la compétence eau et assainissement dans les communautés de communes et de maintenir cette compétence facultative : les récents épisodes de sécheresse ont montré qu’il est important de continuer à faire confiance aux élus locaux dans la gestion de l’eau.
L’accès à des soins de qualité en montagne motive aussi les demandes des élus de l’ANEM.
Quant aux mobilités décarbonées, les élus de l’ANEM soutiennent une motion permettant leur développement.
La défense de l’agropastoralisme et une meilleure gestion des grands prédateurs (loup et ours) font enfin l’objet d’une dernière demande.
L’ensemble de ces motions sera relayé par l’exécutif de l’ANEM aux ministres concernés.