Qu’est-ce qui vous a séduit dans le discours du président, Pierre-Olivier Murat ?
« Déjà l’homme, que je connaissais depuis longtemps, par rapport à ce qui se fait à Rodez, depuis qu’il a pris la présidence. C’est un club qui est loué par de nombreux clubs. Quand vous arrivez, on vous dit, il faut monter, il faut faire ceci, mais il n’y a pas de fondations. Lui, il a créé les fondations, un club, une vie. D’entrée, on peut vous donner les joueurs que vous voulez, si vous n’avez pas les fondations, un jour, vous coulez. C’est l’homme, cette passion, celui qui a tout donné pour son club, sa ville. Et moi, j’adore ça ».
Qu’est-ce que vous connaissiez de Rodez avant d’arriver ?
« La cathédrale, tout ! J’y ai joué en Ligue 2 avec Bastia il y a très longtemps. J’ai joué à Onet-le-Château quand j’ai arrêté ma carrière avec Bastia Borgo en N3. Ma mère est née à 100 km d’ici, dans les Cévennes. Je connais la région, j’adore. On voit que c’est une ville qui est vivante, passionnée. Très belle région pour jouer au football ».
En arrivant, avec un œil neuf, quels sont les points faibles de Rodez ?
« Je pense que trois points pris à la maison, ce n’est pas normal. Il y a des valeurs identitaires fortes. Pour moi qui ai été formé à Marseille, et prêté à Bastia, et qui y ai joué neuf ans là-bas, on ne peut pas jouer plus de deux matchs sans gagner chez nous. Il faut remettre les valeurs.
Après, quand on gagne à Saint-Étienne dans un match à gros enjeu au niveau des points, du classement, devant 25 000 personnes, il faut le faire mentalement, et les joueurs l’ont fait. Allez gagner à Paris, à Bastia, faire match nul contre le Havre, à un moment, c’est ce niveau moyen que les joueurs doivent avoir.
Le défaut, c’est qu’on est trop descendu en dessous de notre niveau moyen et qu’on a un peu déjoué. Parfois, c’est la malchance comme Valenciennes où l’on doit gagner. Il y a des points de perdus, mais ça, c’est le football. Il faut que les joueurs aient ce niveau moyen. Et ce niveau moyen, c’est Saint-Étienne. Ils ne peuvent plus descendre en dessous. Il y aura des matchs perdus, il y aura des erreurs, du déchet. Mais il faut que cette folie, cette envie, cette passion, elle soit là tout le temps ».
Vous êtes en stage, un moment important pour découvrir plus les joueurs ?
« Chaque joueur est important. Je vais les voir tous individuellement, voir son projet, ses envies, faire une carte d’identité de chaque joueur. Celui qui jouera zéro match sera aussi important que celui qui en jouera 30 avec moi. Je prendrais autant de temps avec lui, s’il en vaut la peine et qu’il veut travailler jusqu’au bout et qu’il croit qu’il peut jouer cinq minutes, et nous aider cinq minutes. S’il abandonne, ça sera son choix à lui, pas le mien.
C’est leur montrer certaines choses ce que j’aime, d’avoir un jeu plus vertical, de mettre plus de folie dans les 30 derniers mètres, dans l’attaque, faire des combinaisons… »
Faut-il aussi proposer un autre spectacle à domicile pour entraîner le public derrière son équipe ?
« Pour moi, le foot, c’est une pièce de théâtre. On démarre le match avec la seule idée de le gagner. Après, il se passe des choses et on fait évoluer. Mais c’est un spectacle pour les gens. Quand j’étais à Bastia, on ne m’a jamais dit : tu as été nul, tout ça… Parfois, on m’a dit : tu n’as pas été bon, mais tu t’es battu jusqu’au bout. C’est ce que j’attends d’eux.
Tu ne peux pas toujours être bon, mais te battre. Que les gens dans la tribune se disent : il n’est pas dans le coup aujourd’hui, mais il ne lâche rien « le mec ». Il n’y a pas d’abandon. Et après, c’est faire vibrer les gens, dans la vitesse, dans la percussion, dans les contres efforts, dans le jeu vers l’avant pour avoir un temps d’avance. Il va y avoir du déchet parce que la folie amène du déchet, mais il faut tout donner ».
Calendrier championnat/coupe de France
Rodez reprendra la compétition, avec un déplacement à Sochaux le 26 décembre, avant de recevoir Dijon le 30 dans son nouveau stade. Puis, ce sera la Coupe de France, et les 32e de finale à Monaco. Dans ce cadre-là, le Kop organise un déplacement.
[box type= »info » align= » » class= » » width= » »]Départ à 7h le samedi 7 janvier de la Mouline. Et retour vers 5h, le dimanche 8 janvier. 70 € pour les adhérents, et 80€ pour les non-adhérents. Permanence et réservations au siège du RAF, du lundi au vendredi, de 8h à 17h ou au 06 27 04 51 15. Il faut envoyer le paiement à Gilles Galopin (9 rue le Clos du Moulin, 12630 AGEN D’AVEYRON).[/box]